Deux anti-rétroviraux génériques contre le VIH/SIDA en Thaïlande Unitaid
26/04/2007
M. Philippe Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères, Président du Conseil d’administration d’UNITAID, apporte son soutien aux autorités thaïlandaises pour leur décision de faire usage, dans le cadre de la lutte contre le SIDA, du droit octroyé aux pays en développement par l’Organisation Mondiale du Commerce de se procurer des versions génériques de médicaments anti-rétroviraux, afin d’en faire baisser les prix et de soigner davantage de malades atteints du SIDA.
Par cette décision, la Thaïlande devient le premier pays en développement à mettre en application l’accord de l’OMC de novembre 2001 sur la Santé Publique et les Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle liés au Commerce. Cet accord, portant sur l’accès aux médicaments, et en faveur duquel la France s’était fortement mobilisée en 2001, représente un outil essentiel pour une mondialisation maîtrisée.
A travers UNITAID et la contribution de solidarité sur les billets d’avion, la France est, elle aussi, fortement engagée pour assurer l’accès des malades du sida des pays pauvres aux médicaments anti-VIH.
Les deux médicaments contre le SIDA que la Thaïlande souhaite se procurer dorénavant sous forme générique font partie des médicaments prioritaires dont UNITAID vise à faciliter l’accès. En effet, ces deux médicaments, le lopinavir et l’efavirenz, sont ceux que l’Organisation Mondiale de la Santé recommande pour soigner les malades dont le virus est devenu résistant à un premier traitement anti-VIH. Or, sans deuxième traitement, ces millions de malades sont condamnés à décéder rapidement du SIDA. En France, ce sont 80% des malades qui doivent passer à un deuxième traitement dans les trois ans suivant le début du premier.
UNITAID, dont la mission est de contribuer à faciliter l’accès des populations des pays en développement aux traitements contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose en réduisant le prix des médicaments et des moyens de diagnostic de qualité, entend soutenir le recours par les différents pays partenaires à des licences obligatoires, ou d’autres flexibilités, conformément à la Déclaration de Doha sur la Santé Publique et les Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle liés au Commerce.

 

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