Point sur la grippe A H1N1 au 26 novembre - 2 fois plus de malades, 2 fois moins de piqûres

27/11/2009

Les GROG (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe) estiment à plus de 730 000 le nombre de consultations pour grippe pour la semaine dernière (semaine 47), soit une augmentation de 72%. Cette valeur est malheureusement en ligne avec les estimations de cette été qui portaient à 20% la proportion de la population touchée par la maladie, ce qui, si cela se réalise, est énorme. Le nombre de cas graves, voire de décès, certes marginal en pourcentage, pourrait donc atteindre des sommets ramené à l'échelle de l'épidémie.
Actuellement, 121 personnes se trouvent en réanimation.
Ce doublement du nombre de malades s'accompagne, comme nous l'avions pronostiqué il y a quelques semaines, d'un doublement de la fréquentation des centres de vaccination (750 000 personnes sont maintenant vaccinées).
 

 
Dans les hôpitaux, on note une augmentation du nombre de consultations, d’admissions et de cas graves, soit :

• 43 nouveaux cas graves en semaine 47, soit le double de la semaine précédente et un total de 257 cas graves depuis le début de l’épidémie.
• 22 nouveaux décès liés au virus A (H1N1) 2009 depuis le dernier bulletin (contre 16 la semaine précédente), soit un total de 68 décès depuis le début de l’épidémie dont 6 sans facteur de risque connu.
  

La grippe A dans le monde

L’activité grippale s’intensifie dans l’hémisphère Nord, notamment en Europe.
L’analyse de la situation de la grippe pandémique montre une augmentation de 34 % des décès dans l’Espace économique européen et en Suisse.

Vaccination contre la grippe A

Après les femmes enceintes, c'est maintenant aux jeunes de se faire vacciner, collégiens et lycéens dans leurs établissements, puis enfants plus jeunes dans les centres de vaccination.

Une seule injection pour le vaccin contre la grippe A

L'Agence européenne du médicament vient de rendre son avis. A ce stade, une seule injection semble suffisante pour obtenir une immunité satisfaisante contre le virus pour les individus de plus de 10 ans. Roselyne Bachelot a donc indiqué que la France suivrait cet avis, mais que la situation pourrait changer dans les mois à venir.
Pour les enfants de moins de 10 ans, 2 injections restent conseillées, car leur système immunitaire est moins réactif.