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20/10/2007
L'Assurance Maladie a comparé les habitudes françaises en matière de consommation de médicaments avec celles de quatre autres pays européens (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni).
Pour cela elle a particulièrement étudié 9 types de médicaments :
Ces 9 types de médicaments représentent à eux seuls plus de 33% de la consommation globale de médicaments en France et près de 40% des dépenses totales de médicaments, soit 8 milliards d'euros.
Les données de cette comparaison montrent que la France reste en tête de la consommation pour 6 des 9 types de médicaments étudiés. Elle apparaît surtout comme la plus dépensière avec un montant moyen par habitant le plus élevé des cinq pays européens : 130 euros, soit 32 euros de plus que le 2ème pays, l’Italie.
Cette situation est due, non seulement à des volumes de consommation élevés, mais aussi à des coûts moyens de traitement plus élevés que les autres pays. Ceci est provoqué par des habitudes de consommation différentes, où les produits les plus récents et les plus chers occupent une place prépondérante au détriment de molécules plus anciennes et souvent disponibles sous forme générique.
La conjugaison de pratiques différentes et d’écarts de coûts moyens de traitement importants explique que, même lorsque la France n’est pas le 1er consommateur d’un produit, elle se distingue par des dépenses les plus importantes.
Ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui pourraient ainsi être économisés si la France avait une consommation et des coûts moyens similaires à ceux de ses voisins.
En effet, si l’on prend les trois classes étudiées, (IPP, statines, hypertenseurs), le différentiel de la France par rapport à l'Allemagne par exemple atteint 1,5 milliard d'euros.
Cependant, les actions de maîtrise médicalisée et d'ajustement tarifaire engagées depuis 2005 sur certaines classes de médicaments comme les statines donnent des résultats encourageants puisqu’en 2006 les médicaments anti-cholestérol étaient en recul pour la première fois de leur histoire (-3,2% par rapport à 2005), tout en occupant le 2ème rang des dépenses. D’où la nécessité de poursuivre les actions de maîtrise médicalisée et de les étendre à d’autres classes de médicaments particulièrement onéreuses comme les antihypertenseurs.