automobile, 2 roues |
23/02/2008
L'ATE, Association (suisse) transports et environnement, pousse un coup de gueule et demande que l'on arrête de "blablater" en Helvétie à propos de la pollution automobile.
Par rapport aux pays limitrophes, la Suisse a l’essence la meilleure marché et un pouvoir d’achat élevé. Du coup, la Suisse se transforme en un petit paradis pour les « gouffres à essence ».
C'est un fait, la spécialité suisse n'est plus le "coucou" mais les grosses cylindrées. Aujourd’hui, la Suisse possède le parc automobile le plus polluant d’Europe: les voitures neuves vendues en Suisse en 2006 ont rejeté en moyenne 187g de CO2 au km, contre 160 g dans l’Union européenne.
Selon l’ATE, les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse doivent être obligatoirement réduites d'au moins 30% d'ici 2020.
Pour que le réchauffement du climat ne dépasse pas 2 degrés Celsius, d'ici 2050 les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 50% par rapport à 1990, voire d'environ 90% dans les pays industrialisés.
De nombreux Etats ont défini des objectifs correspondants. A titre de comparaison: récemment, Londres a fixé son objectif de réduction des émissions de CO2 à 60% d'ici 2025 et l'Allemagne à 40% d'ici 2020 si l'UE adopte l'objectif de réduction de 30%. Pays alpin, la Suisse subit de plein fouet les conséquences des dérèglements climatiques et a surtout les moyens d’agir.
42% des émissions de CO2 proviennent du trafic routier. Contrairement au chauffage des habitations, les émissions dues au trafic continuent de croître. Elles ont augmenté de 9% par rapport à 1990, alors que la loi prévoit une réduction de 8% en 2010. Paradoxalement, la mobilité reste épargnée alors que la taxe CO2 est déjà introduite sur les combustibles.
L’ATE demande l’introduction d’une taxe CO2 sur les carburants, comme en France, sans attendre 2012.