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26/11/2008
Les mathématiques, cela ne sert pas qu'à compliquer la vie des collégiens ! Un groupe de spécialistes de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) vient de publier les résultats d'un de leurs calculs (on parle de modèle mathématique).
Il ressort de ces calculs qu'un dépistage volontaire universel et annuel du VIH suivi de la mise en œuvre immédiate d'un traitement antirétroviral (quel que soit le stade clinique de la numération des CD4) réduirait de 95% le nombre de nouveau cas en dix ans.
Les auteurs de l'étude affirment également que le dépistage volontaire universel suivi de la mise en oeuvre d'un traitement antirétroviral immédiat pourrait avoir d'autres avantages pour la santé publique, notamment en réduisant l'incidence de la tuberculose et de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. De plus, le modèle laisse entrevoir une réduction de la mortalité liées au VIH dans les pays à ressources limitées où l'épidémie de VIH est généralisée.
Bien sûr, il ne s'agit que de calculs et les auteurs s'interrogent sur sa faisabilité. Une telle politique poserait forcément des problèmes en ce qui concerne la protection des droits individuels, la résistance acquise aux médicaments, la toxicité et les problèmes de financement.
De fait, l'article n'est qu'une piste de réflexion et il n'annonce pas un changement d'orientation de la part de l'OMS.
L'OMS organisera au début de l'année prochaine une réunion rassemblant des spécialistes de l'éthique, des défenseurs des droits de l'homme, des cliniciens, des experts en matière de prévention et des administrateurs de programmes contre le Sida, pour discuter de cette question parmi d'autres en relation avec l'élargissement de l'utilisation du traitement antirétroviral pour la prévention du VIH.
En attendant, l'OMS indique que les mesures préventives actuellement recommandées doivent être maintenues et élargies. Elles comportent notamment la circoncision, la réduction du nombre des partenaires, l'usage correct et régulier du préservatif, ainsi que des interventions ciblant les populations les plus à risque, également connues sous le nom de "prévention combinée."