environnement, écologie |
28/12/2009
Autrefois, les candidates Miss France devaient ajouter à leur présentation "...et surtout la paix dans le Monde", maintenant c'est plutôt "... moi je suis contre le réchauffement climatique". Sympathiques banalités, mais les travers de la mode écolo, c'est aussi de gros business pas toujours glorieux.
Passe encore des écolo-people qui rivalisent de films à grand spectacle, du réveillon géant d'avant-Noël à Copenhague qui n'a satisfait que les vendeurs de petits fours, on peut même supporter les horribles lampes basse consommation et se dire que la taxe carbone n'est pas qu'une taxe de plus. Bref, on restera écolo.
Mais dans le petit monde vertueux du recyclage, il y a comme des relents de poubelle.
D'abord, il y a eu en 2008 le scandale des fonds d'Eco-emballages : 60 millions d'euros placés dans des investissements à risque façon Bernard Madoff. A ce compte, pourquoi ne pas investir l'argent public dans des boîtes à partouze ?
Ensuite, les Marseillais ont appris que les déchets ménagers et les déchets à recycler finissaient au même endroit depuis plusieurs mois (il est vrai que Marseille est la grande ville la plus près de Naples, et les décideurs locaux y ont peut-être fait un voyage d'étude sur le traitement des déchets). Le pire, c'est que cette situation n'est vraisemblablement pas unique en France.
Aujourd'hui, c'est encore Eco-emballages qui est montré du doigt. Le CNIID (Centre national d'information indépendante sur les déchets), nous livre les principaux résultats d'un rapport interministériel. "D'après le rapport d'audit, les chiffres et statistiques produits par Eco-emballages sous-estiment le tonnage d'emballages mis sur le marché chaque année et, à l'inverse, sur-estiment les données sur recyclage des emballages.".
Autres critiques, le peu d'enthousiasme de l'organisme à lutter contre la prolifération des emballages et le plafonnement des aides au recyclage qui décourage les collectivités.
Enfin, et ce n'est pas le point le moins grave, le CNIID regrette la quasi absence de contrôle des éco-organismes qui naviguent entre le public et le privé et arrosent au passage quelques petits malins.
"Faisons vite çà chauffe"... dans nos esprits.