environnement, écologie |
borne pour les ordures ménagères
(doc. Yalta Production)
31/01/2013
Les Français sont-ils de gros producteurs de déchets et prennent-ils les choses en main ? Oui et non.
Les chiffres européens désignent les Français comme de gros producteurs de déchets, apanage des pays riches.
L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni produisent 39 % de l’ensemble des déchets de l’Union européenne à 27.
La France, avec un ratio de 5,5 tonnes par habitant, se situe à un niveau supérieur à la moyenne de l'Union européenne. L’Allemagne est en deçà (4,4 tonnes par habitant).
Pour autant, ces chiffres sont à relativiser, tant ils dépendent avant tout de la manière de produire les déchets que de les comptabiliser. Les records pour la Suède et l'Estonie sont ainsi probablement discutables, tout comme celui de l'Italie, pour laquelle les mauvaises langues diront que les Italiens, spécialement les Napolitains, ont trouvé une manière originales mais pas franchement idéale de régler le problème.
En France 355 millions de tonnes de déchets auraient été produits en 2010 contre 345 en 2008.
Cette augmentation de 10 millions de tonnes provient pour plus de la moitié du secteur de la construction. Avec 260 millions de tonnes, dont plus de 90 % de déchets minéraux, ce secteur est de loin le plus gros producteur.
A noter que si l'agriculture est également un gros producteur de déchets, ceux-ci ne sont pas comptabilisés car ils restent pour la plus grande partie sur l'exploitation pour être utilisés comme fertilisant.
A noter également la relative stabilisation des quantités de déchets domestiques entre 2008 et 2010, malgré l'augmentation de la population ainsi que l'utilisation toujours plus large du packaging. Une tendance à la baisse qu'il faudrait maintenant amplifier.
Par contre, la diminution des déchets industriels n'est pas forcément un bonne nouvelle, elle peut aussi bien découler de l'amélioration des procédés industriels que de la dégradation de notre activité dans ce secteur.
Dans une hypothèse de respect strict de l'environnement, tous nos déchets devraient être, soit recyclés, soit, au pire, incinérés en récupérant l'énergie produite. En réalité, une grande partie est incinérée sans récupération de quoi que ce soit (la proportion baisse légèrement), soit, pire, stockée ou enfouie et laissée en souvenir à nos descendants.
Tous déchets confondus, 64 % des déchets ont été valorisés en 2010 (incinération avec récupération d’énergie et recyclage), soit un niveau équivalent à 2008.
Le taux de recyclage est de 60 % des déchets traités en incluant le remblayage (comblement de carrières) des déchets minéraux, et de 47 % sinon.
À noter, une forte hausse entre 2008 et 2010 du tri et du compostage, avec 2 millions de tonnes supplémentaires.