santé, soins |
25/06/2008
Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'Assurance-maladie, vient de mettre les 2 pieds dans le plat en proposant, parmi d'autres nouvelles mesures destinées à boucher le trou de la Sécu, de ne plus rembourser qu'à hauteur de 35%, au lieu de 100%, certains médicaments, dits "de confort" pour les malades atteints d'une affection de longue durée (ALD).
La proposition consisterait à "transférer aux mutuelles à peu près pour 250 millions d'euros de ces médicaments", a expliqué peu après Roselyne Bachelot qui ne le désavoue pas, même si elle souhaite minimiser l'ampleur de l'incident. Elle indique qu'il ne s'agit que d'une proposition qui devra être débattue.
Le hic, c'est que les assurés souffrant d'affection de longue durée, sont souvent soit des personnes âgées souffrant de diabète ou d'hypertension, soit des personnes souffrant de maladies graves comme le cancer ou le Sida. 2 catégories de population peu ou mal couvertes par des mutuelles.
Autre petit détail, la notion de médicament de confort reste sujet à caution. Si ces médicaments sont vraiment inutiles, alors pourquoi les prescrit-on ? Est-ce qu'un médicament contre les vomissements ou les maux d'estomac résultant d'un traitement lourd peu réellement être baptisé "confort". Drôle de notion du confort.
Du coup, un vent de colère souffle sur le secteur de la santé et de ses patients, déjà bien agité ces temps derniers.
Lire la réaction de Sidaction, par exemple.
Dernière minute : sous la pression, l'Assurance maladie (vraisemblablement sous la pression du Ministère) a décidé de renoncer à cette option.